Grace Lyell

De la grâce en mouvement

Coup de coeur pour Grace, une danseuse éclectique qui rayonne de vie. Ce n’est pas pour rien qu’ILSE l'a sollicitée pour son shooting de lancement de marque. Cette pépite qui vit à 100 à l’heure, enchaîne les projets aux quatre coins du monde en collaborant avec les plus grands. Toujours guidée par son instinct, elle regarde la vie avec philosophie et incarne toute une génération dont l’énergie redonne confiance en l’avenir.

Raconte-nous ton parcours ?

Je m’appelle Grace Lyell et je suis anglaise. J’ai vécu à Londres jusqu’à mes 2 ans pour ensuite déménager dans la campagne anglaise puis dans le Sud de la France : à la limite de l’Espagne, Limou, Carcassonne, Toulouse, Cannes… J’ai eu 26 ans la semaine dernière et je réalise que j’ai déménagé 24 fois dans ma vie. On peut dire que j’ai beaucoup bougé. 

Quand est-ce que la danse est entrée dans ta vie ?

J’ai toujours fait de la danse aussi loin que je me souvienne. Depuis toute petite, on en faisait tous les quatre avec mes frères et soeurs. On est tous très proches et lorsque l’un fait quelque chose, tous les autres suivent. On dansait à la maison, au studio, à l’école, dans la rue. Partout, tout le temps. Je suis partie à l’internat de danse à Cannes à l'âge de 13 ans jusqu'à mes 17 ans où j’ai intégré la compagnie NDT en Hollande. Là aussi je n’ai pas arrêté de bouger puisqu’on faisait des représentations dans la monde entier : Asie, Etats-Unis, Amérique du Sud, Europe. Quand j’ai eu 19 ans, je suis partie travailler en Italie dans la compagnie Aterballetto et il y a deux ans j'ai déménagé à Paris. C’est la première fois que j’ai un lieu où me poser. Le mouvement c’est ma zone de confort puisque je ne connais que ça. Mais avoir un lieu à moi dans lequel me ressourcer me fait énormément de bien aussi.

Peux-tu nous citer quelques collaborations que tu as faites dans ton parcours professionnel ?

J’ai collaboré avec plein de grands chorégraphes de la danse néo-classique et contemporaine comme Hofesh Schechter, Ohad Naharin, Alexander Ekman, Paul Lightfoot ou encore Cristiana Morganti. C’est un monde que j’adore et que j’admire. En devenant freelance, j’ai diversifié mon répertoire en travaillant dans un registre plus pop avec entre autres Woodkid, Angèle, Damso, Lady Gaga. J’ai également fait des pubs pour Louis Vuitton, Dom Perignon, Louise Damas, Vogue, WMag… C’était chouette, c’était différent. 

Et ta plus belle collaboration ?

Les collaborations qui m'ont le plus marquées sont celles qui sont faites avec des non-danseurs. Par exemple, pour la pièce Glitter du chorégraphe Antonin Rioche, on était trois danseurs et un musicien. Le musicien dansait sur scène avec nous. Et comme il n’était pas professionnel, il n’a pas été conditionné par les règles de la danse. Il dansait comme ça lui venait, instinctivement. En tant que danseur professionnel, on danse parfois machinalement au bout d'un moment. Danser avec des gens qui ne sont pas formatés me rappelle ce que je fais. C’est beau. C’est humain. 

Qu’est ce que la danse représente pour toi ?

J’ai découvert ces dernières années des danses qui sont nées dans la rue, comme la street dance, le hip hop et j’admire énormément ces danses. Ça m'a rappelé que la danse représente tellement de choses. Les gens dansent pour se divertir, se connecter à eux-même, avec leur groupe, avec leur quartier, leur origine. J’adore cette idée ! La danse c’est comme une langue que tout le monde parle inconsciemment. Tout le monde a des jambes, des bras, une tête et on peut se connecter autour de ses sensations. C'est un moyen de communication, de connexion et d’empathie incroyable. Pas étonnant que les premières peintures de l’humanité représentent des hommes et des femmes qui dansent autour d’un feu. Aujourd’hui encore les gens sortent danser tous les week-ends. C’est de l’ordre de la nécessité, pour se sentir vivant. Le mouvement c’est la vie. 

Tu fais comment pour entretenir ton corps ?

J’essaie d’être au plus proche de ce qui pourrait être le plus naturel pour mon corps. Par exemple, il n’y a rien de plus naturel que d’être éveillé le jour et de dormir lorsque le soleil se couche. Je pense que la nature est très bien faite et je lui fais entièrement confiance. Du coup, je suis à l’écoute des besoins de mon corps. C’est ça qui guide mon hygiène de vie. Et puis danser au sein d’un groupe éveille aussi la conscience de soi. Tu ne peux pas faire n’importe quoi parce que tu fais partie d’un système plus grand que toi. C’est pour ça que j’aime autant la vie en fait, parce que j’aime faire partie d’un tout. 

Tu as participé à la naissance de ILSE, qu’est ce que tu peux en dire ?

 Ce qui était marquant c’est que tout était simple et évident. Que ce soit le concept, le shooting, les interactions et les connexions qui se sont créées. Tout semblait limpide. Par exemple Pauline, l’une des danseuses que j’ai rencontrée lors du shooting, est devenue ma meilleure amie. Ce genre d’amitié n'a été possible que parce que le cadre était sans chichi, sans choses inutiles et superficielles. On était juste là et on était bien. Je pense que c’est un bon reflet de ce qu’est ton produit. C’est juste ce qu’il faut, ce qui est nécessaire et rien de plus. C’est quelque chose que je sens de plus en plus en grandissant. Less is more. Plus les choses sont simples, plus je les apprécie.