NARCISSE alias Louise Robert

Partir du visage pour mieux vibrer

Thérapeute du visage, Louise pratique le métier de facialiste avec beaucoup d’élégance et d’intelligence. Partir du visage pour se reconnecter à soi et au monde qui nous entoure, voilà ce qu’elle propose lors de soins qui vont bien au delà de simples massages. Une interview forte en énergie pour une approche consciente de la beauté.

Est-ce que tu peux nous dire qui se cache derrière Narcisse ?

Je m’appelle Louise, j’ai une carrière dans la mode depuis plus de 20 ans que je poursuis encore aujourd’hui. J’ai eu ma marque pendant 8 ans puis j’ai travaillé pour des grandes enseignes en tant que directrice de style et j’ai ensuite fait du consulting. Le fait d’être consultante m’a libéré davantage de temps et j’ai eu envie d’utiliser ce temps pour découvrir autre chose. Le déclic ça a été d’aller faire un soin qu’on m’avait offert. C’était un soin du visage pratiqué par Vinida, une femme incroyable dans un endroit tout aussi incroyable qui s’appelle Satnam Montmartre. Pendant ce soin, je me suis dit que c’était ça qu’il fallait que je fasse. C’était une certitude. Ça m’a tellement bouleversé qu’à la fin du soin, je lui ai demandé si elle pouvait me former. Elle a souri et accepté. Mais l’histoire en a décidé autrement. J’ai finalement trouvé une école qui m’a beaucoup plu dans la façon dont elle construisait ce nouveau métier qu'est le facialisme. En dehors de cette école, l’académie des facialistes, j’ai fait d’autres formations de soin, je pratique également le jeûne depuis 12 ans. Forte de toutes ces expériences, j’ai voulu ouvrir un cabinet. J’ai réfléchi à un nom et un jour m’est venu Narcisse. Pas du tout comme la fleur mais plutôt comme le mythe de Narcisse, qui d’après moi est un mythe mal interprété. Je pense que tout ce qui t’aide à mieux te connaître, tout le travail que tu fais sur toi-même permet d’être plus en lien avec ce qui t’entoure. C’est la méconnaissance de lui-même qui a fini par tuer Narcisse.

Ta démarche est donc très focalisée sur soi ?

Il y a une théorie qui dit que si on se considère comme une fontaine, pour pouvoir distribuer de l’eau, il faut déjà être alimenté en eau. Souvent on donne tellement qu’on se tarit. C’est vrai surtout chez les femmes parce qu’on est construit sur ce modèle de société où en tant que femme, on nous apprend toute petite à faire attention à ce qui nous entoure, aux autres, à être dans le don de soi, à faire attention que tout le monde soit bien. Mais si on donne trop et qu’il ne reste plus d’eau à distribuer, on devient sec. Il y a quelque chose de physique. 

En fait, tu vas beaucoup plus loin que de simplement vendre de la beauté ?

La vitrine c’est la beauté. Je rentre par une entrée physique et esthétique mais je vais traiter autre chose derrière. Le visage et la tête sont vraiment le centre de pilotage qui touche énormément d’émotions, de stress, de prises de décisions etc. Les gens qui viennent pour la première fois, n’ont pour la plupart aucune perception de leur visage et des muscles qui le composent. Après une séance de pilates, on a conscience de son corps, on sent des muscles dont on n’avait pas conscience. Mais lorsqu’il s’agit du visage, ce n’est pas la même chose. On ne prend conscience des tensions accumulées que lorsqu’on les touche du doigt en l’occurence avec mes mains. Or pour « lutter » contre les rides d’expression, il faut prendre conscience de ses muscles qui se contractent. Il y a tout un cheminement à faire et c’est que j’explique à mes clients. Lorsqu’on fronce les sourcils par exemple. Au bout d'un moment on va s'en rendre compte et automatiquement le corriger et se détendre. C’est de l’ordre du réapprentissage, du réalignement, d’être en alerte sur les tensions qui s’impriment sur le visage. Et ça indique par la même son état émotionnel face à une situation qu’on pourra vivre différemment parce qu’on en aura pris conscience. 

Tes soins visent d’ailleurs la tête dans sa globalité.

Oui, je masse aussi le cuir chevelu. C’est un ensemble. Par exemple, lorsqu’on réfléchit beaucoup ou qu’on ne dort pas assez, il y a des tensions au niveau du front. Aller détendre cette zone va permettre de détendre l’ensemble du corps. Tout est interconnecté et enchevêtré. On y pense pas toujours parce que c’est une zone masquée mais c’est un plaisir et un moment de lâcher prise. Il y a des personnes qui sont sur la retenue, où je me dis qu’il faut que je débute la séance par là, pour relâcher le système central avant de pouvoir atteindre le reste. 

Est-ce que tu proposes des soins adaptés à chaque client ?

Pendant des masterclass, j'ai remarqué que rapidement les participantes souhaitaient un accompagnement plus personnalisé. Du coup, je propose désormais des séances de coaching sur-mesure sur 6 mois en plus de mes soins. On rentre parfois évidemment dans quelque chose de plus psychologique. En effet, quelque chose qui est vécu quotidiennement s’imprime automatiquement sur le visage. Mais je trouve ça par ailleurs intéressant que ce soit différent pour chacun, de mélanger les techniques parce que toutes les zones n’ont pas besoin de la même chose. Et en plus, généralement on ne sait pas ce qu’il nous faut. Une personne aura l’impression d’être détendu et moi je vais capter autre chose. 

Parle nous de ton rapport aux mains et au geste ?

Les métiers qui impliquent les mains mettent souvent dans un état méditatif, encore plus pour le massage. C’est dur à expliquer mais il y a une espèce d’alchimie entre l’énergie de la personne allongée et la mienne qui se met à l’écoute. Au final je laisse faire mes mains. Parfois il faut être capable de lâcher la tête et ne pas réfléchir au prochain geste à effectuer. Comme ce sont des gestes que mes mains connaissent, au bout d’un moment elles composent une chorégraphie sans moi. Et à partir du moment où la personne est allongée, ce n’est plus du tout le même dialogue, plus la même connexion, plus un visage. On ne perçoit plus que des muscles, des tensions, une qualité de peau, la façon dont ça réagit etc. 

As-tu un geste beauté préféré ?

Mon premier tips que je donne à chaque fois, c’est de boire de l’eau. La peau a besoin d’eau pour donner le meilleur d’elle même. Et ensuite c’est vraiment de prendre le temps d’être en conscience quand on applique sa crème. Du centre vers les extérieures, et du bas vers le haut et pas l’inverse. Poser les pieds dans le sol et prendre une inspiration. Être connecté et faire confiance à son instinct. On le sait au fond de soi là où ça doit être massé. Aller pincer les points de tension, ça ne peut qu’être une bonne idée. 

Et enfin qu’est-ce qui t’as plu chez ILSE ?

Déjà le mouvement, c’est vraiment un mot très important. L’idée que le mouvement ne devrait pas forcément se pratiquer dans la douleur mais dans quelque chose de fluide et de régulier. Par ailleurs, ton approche rejoignait aussi ma pratique du jeûne que j’ai commencé tard, et qui a révélé des choses sur moi et sur le fonctionnement de mon organisme. Ça a tellement changé mon hygiène de vie que ta marque ma tout de suite séduite dans son approche de detox douce. 

NARCISSE

www.narcisse-paris.com

@narcisse__facialiste